Georges Frêche, Président de la Région Languedoc-Roussillon et Didier Deschamps, Directeur Régional des Affaires Culturelles ont ouvert de concert les travaux. Restitution d’études, échanges et débats avec le public, la tonalité de ces deux journées a été celle d’un dépassement des constats et d’un enrichissement grâce au partage d’expériences extrarégionales. 1. Présence et diffusion artistiques sur les territoires Sous l’impulsion de Marie-Christine Bordeaux, Chercheur au GRASEC, Université Stendhal Grenoble 3, invitée à animer cet après-midi, Joël Brouch, Directeur de l’OARA, Philippe Chaudoir, sociologue et maître de conférence à l’Institut d’urbanisme de Lyon et Jean-Claude Lartigot, Directeur de l’AMDRA, réaffirmant qu’un territoire correspond à l’affirmation d’un espace de construction politique, ont mis en partage leurs expériences autour de questions proposées telles que les moyens de favoriser la présence des artistes et des compagnies sur les territoires, les stratégies de mobilité et les obstacles rencontrés, le lien entre le développement artistique et celui de la dynamisation des territoires, le moyen d’impulser des stratégies de coproduction. Une large part des échanges a été consacrée à l’interrégionalité. Jacques Atlan, Vice-Président Délégué à la culture au Conseil Général de l’Hérault a apporté un dernier éclairage à cette thématique et rappelé à quel point la diffusion des œuvres est un axe essentiel de la politique culturelle du Conseil Général de l’Hérault. 2. La mutualisation des moyens et mise en réseau Léo Anselme, Chargé d’étude, Conseiller auprès des collectivités à l’ARSEC s’est attaché à la question des groupements d’employeurs et Jean-Claude Pompougnac, Directeur d’Arcadi, a proposé des pistes de réflexion sur les coopératives d’emplois. “Que veut dire travailler en réseau dans les domaines du spectacle vivant et de l’audiovisuel ? Comment favoriser la mutualisation des moyens d’administration, de production, de médiation et de gestion des équipes artistiques ? Quelles sont les échelles territoriales de ce travail en réseau ? En quoi ces modes de relation et de travail peuvent-ils renforcer les dynamiques de création, de diffusion et d’emploi artistique et culturel ?”, tous ces questionnements constituaient la trame de fond de cette thématique. 3. Quelles politiques régionales et interrégionales dans le domaine des formations ? L’adéquation de l’offre de formation aux besoins des professionnels, à l’évolution des pratiques et à l’environnement conjoncturel large, l’ouverture à l’Europe, le partage des diagnostics entre professionnels et pouvoirs publics, le lien avec l’emploi, l’évaluation de l’offre de formation régionale et les objectifs de développement, la structuration des formations artistiques, la cohérence et la synergie avec l’interrégional et le national ont été évoqués et mis en perspective par Alain Garlan, Chargé du développement de l’ENSATT, Expert dans les domaines de l’emploi et de la formation, et Jean-Pierre Demas, Directeur des formations de l’Institut Supérieur des Techniques du Spectacle, Avignon. 4. Le partenariat et la coopération des collectivités publiques et des acteurs culturels pour pérenniser l’emploi dans les domaines du spectacle vivant et de l’audiovisuel Accompagné de Jean-Claude Pompougnac, qui a orchestré la matinée du 9 février, Didier Salzgeber, Directeur d’Arteca, après avoir rappelé l’évolution des enjeux de la culture, a détaillé deux expérimentations menées en Lorraine pour le développement de modes de coopération et de contractualisation basées sur un engagement des partenaires inscrit dans le temps, des stratégies partagées d’interventions, l’animation des partenariats, la recherche d’un équilibre. Il a proposé un schéma directeur à long terme dans les domaines de la culture : créer les conditions d’une meilleure intégration professionnelle (insertion, reconversion, qualification), développer les activité et anticiper les évolution en accroissant les capacités de recherches et d’innovations artistiques, développer l’appareil de formation (notamment à travers l’articulation entre économie, emploi et formation et le développement d’une ingénierie adaptée à la culture). Il a fait une ouverture vers les orientations de l’Europe - la diversité culturelle, l’intercommunalité, l’attractivité des territoires - qui structurent et permettent d’envisager des modalités d’évolution. |
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